Carrefour : des ventes qui résistent au 1er trimestre comparé à l’année dernière

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Carrefour a vu ses ventes résister au premier trimestre comparé à l’année précédente, où les consommateurs s’étaient précipités dans les magasins au début du premier confinement, et a annoncé mercredi son premier programme de rachat d’actions depuis dix ans. 

Selon des chiffres publiés mercredi, le distributeur a réalisé un chiffre d’affaires de 18,6 milliards d’euros dans le monde, dont 9,2 milliards en France. 

La croissance en nombre de magasins comparable, la référence dans le secteur, a atteint 4,2%. 

Un niveau «d’autant plus remarquable qu’il se compare à la période exceptionnelle de mars 2020», début du confinement lors duquel les grandes surfaces avaient été prises d’assaut par les consommateurs, a souligné le PDG Alexandre Bompard, cité dans le communiqué. 

Il s’est également félicité de «gains de part de marché dans nos principaux pays», et notamment en France. 

Carrefour revendique une croissance moyenne de 6% sur les deux dernières années pour ce premier trimestre, toujours en données comparables. 

La progression des ventes est importante en Amérique latine, notamment au Brésil malgré «l’annulation des festivités du carnaval, une décélération de l’inflation alimentaire et l’instauration de nouvelles mesures restrictives en mars pour lutter contre la pandémie», relève le groupe dans son communiqué. 

A changes courants toutefois, une fois prise en compte la dépréciation du real brésilien et du peso argentin, le chiffre d’affaires de Carrefour s’affiche en baisse de 4,5% par rapport à 2020, précise l’entreprise. 

Le groupe a parallèlement annoncé mercredi un programme de rachat d’actions, «en vue de leur annulation future», sur un montant maximal de 500 millions d’euros, soit «environ 4%» de sa capitalisation boursière. 

Ce programme doit se tenir «d’ici la fin de l’exercice 2021» sous réserve des conditions de marché. 

Le précédent plan de rachat d’actions remonte à avril 2010. 

L’opération devrait selon toute logique revaloriser le cours de Bourse du distributeur, qui avait été ciblé par le canadien Couche-Tard en début d’année en vue d’un «rapprochement» auquel le gouvernement français avait opposé son veto, au nom de la souveraineté alimentaire de la France.