Coronavirus : WPP bascule dans le rouge au 1er semestre

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Le géant britannique WPP a annoncé avoir basculé dans le rouge au premier semestre avec une perte nette de 2,6 milliards de livres, consécutive à des dépréciations d’actifs en raison de l’effondrement du marché publicitaire engendré par la pandémie. 

 Le groupe, qui avait dégagé un bénéfice net de 312 millions de livres un an plus tôt, est touché de plein fouet par la brusque réduction des budgets de communication de la part d’entreprises qui cherchent à faire des économies face à l’impact de la crise sanitaire. C’est particulièrement le cas dans l’automobile, le luxe et le voyage, qui 

sont les secteurs se serrant le plus la ceinture. WPP a été obligé, à la lumière de la crise, de réviser à la baisse la valeur de certaines sociétés acquises par le passé, ce qui l’a contraint à passer dans ses comptes sur le semestre des dépréciations d’actifs pour 2,7 milliards de livres, selon un communiqué. Le groupe estime que le marché publicitaire mondial va chuter de 11,8% en 2020, après une hausse de 6,2%, avec toutefois un renforcement de la part du numérique puisqu’un plus grand nombre de consommateurs passent du temps à la maison devant leurs écrans. La baisse du marché sera surtout marquée en Europe, où les confinements ont été stricts et où l’activité publicitaire était déjà morose avant la pandémie. Au total, le chiffre d’affaires de WPP a plongé de 12,3%, à 5,6 milliards de livres, sur les six premiers mois de l’année. Le directeur général Mark Read estime que le pire est passé, mais il ne se montre pas pour autant optimiste pour les mois qui viennent. «En partant du principe qu’il n’y a pas de seconde vague ni de confinements majeurs, le deuxième trimestre devrait avoir été la période la plus difficile de l’année, bien que nous restions prudents sur le rythme de la reprise», déclare-t-il dans le communiqué. Son chiffre d’affaires à données comparables a reculé de 9,2% en juillet, ce qui marque selon le groupe une nette amélioration par rapport au deuxième trimestre. La pandémie a conduit le groupe à mettre en place un sévère plan d’économies, qui devraient se situer au total entre 700 et 800 millions de livres, dont 296 millions déjà réalisées au premier semestre.