Deliveroo connait des débuts difficiles à la Bourse de Londres

0
Deliveroo connait des débuts difficiles à la Bourse de Londres

La plateforme de livraison alimentaire Deliveroo connaissait des débuts difficiles à la Bourse de Londres, avec une chute de plus 20% de son action, après une entrée sur le marché qui avait valorisée la société à 7,6 milliards de livres et suscité des interrogations sur le statut de ses livreurs. 

Le cours a dévissé de 15% dès ses premiers pas mercredi et vers 08H30 (07H30 GMT), le plongeon s’accentuait. 

Le titre perdait 23% à 3,02 livres, soit bien moins que le prix de l’introduction fixé à 3,90 livres, alors que la société avait déjà dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette opération. 

Une chute de 15% représente déjà plus d’un milliard de valorisation en moins. 

Deliveroo, connu pour son application permettant de commander des plats auprès de restaurants, a fait ses débuts sur le marché britannique à 07H00 GMT (08H00 à Londres). 

Il s’agit de l’opération la plus importante depuis 2011 sur la place londonienne, qui cherche à rester attractive face à la concurrence accrue de l’Europe avec le Brexit. 

Les échanges sont initialement réservés aux investisseurs professionnels avant d’être ouverts au grand public à partir du 7 avril. 

Dans le détail, la société a mis en Bourse 21,3% de son capital, lui permettant de récupérer 1,5 milliard de livres, dont un milliard grâce à l’émission de nouvelles actions, et 500 millions d’actions existantes vendues. 

L’offre pourrait même grimper jusqu’à 22,9% du capital si les investisseurs souhaitent acheter davantage d’actions. 

Deliveroo, dont le géant Amazon détenait 16% du capital avant l’opération, veut utiliser l’argent pour financer sa croissance et ce même si la société n’est pas encore rentable. 

«Je suis très fier que Deliveroo entre en Bourse à Londres, chez nous», s’est félicité Will Shu, fondateur et directeur général de la société. 

«Nous allons continuer à investir dans les innovations qui aident les restaurants et le secteur de l’épicerie à grandir, à offrir plus de choix que jamais aux clients et à donner aux livreurs plus de travail», a-t-il ajouté. 

La société britannique a été toutefois contrainte de revoir ses ambitions à la baisse, compte tenu selon elle de la récente volatilité des conditions de marché. 

Les investisseurs ont massivement souscrit à l’opération, mais n’étaient pas prêts à payer trop cher. 

Elle avait espéré dans un premier temps un prix pouvant aller jusqu’à 4,60 livres soit une valorisation qui aurait pu atteindre 8,8 milliards de livres. 

Elle avait ensuite réduit la fourchette entre 3,90 et 4,10 livres. 

Aucun article à afficher