Expedia limoge son PDG et son directeur financier après des résultats désastreux

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Le groupe Expedia, qui a du mal à s’ajuster à l’évolution de son marché et affiché des résultats désastreux, a limogé sans ménagement mercredi son PDG et son directeur financier 

«In fine, les dirigeants et le conseil d’administration étaient en désaccord sur la stratégie», a résumé Barry Diller, le milliardaire qui préside aux destinées du conseil d’administration d’Expedia dans un communiqué. 

Si l’instance que dirige M. Diller était d’accord avec la nécessité de réorganiser le voyagiste en ligne et ses nombreuses enseignes, il estimait en revanche que les choses pouvaient aller plus vite que ne le préconisaient Mark 

Okerstrom, le PDG limogé, et Alan Pickerill, le directeur financier. 

Pour lancer un signal fort, Barry Diller a annoncé en même temps qu’il allait acheter plus d’actions de l’entreprise, «signe de ma confiance et de mon engagement à long terme». 

Le voyagiste en ligne américain, qui a réalisé 3,56 milliards de chiffre d’affaires au troisième trimestre de son exercice 2019, avait annoncé début novembre revoir à la baisse ses objectifs pour l’année. 

Il prévoit une croissance de son bénéfice opérationnel (Ebitda) comprise entre 5 et 9% sur l’année, contre 15% auparavant. 

Le titre de l’entreprise, qui regroupe toute une série de sites permettant de réserver des chambres d’hôtel, des billets d’avion ou des voitures de location, gagnait 7% peu après 14H30 GMT mercredi. 

E xpedia comprend Hotels.com, Hotwire, Travelocity, Cheaptickets, Egencia ou encore CarRentals.com. 

La déception trimestrielle venait aussi de Vrbo (ex-Home Away), sa filiale de location saisonnière type Airbnb, et Trivago (comparateur d’hôtel sur internet). 

Vrbo a vu ses recettes progresser de 14% en un an, à 467 millions de dollars au troisième trimestre, moins qu’attendu par les analystes. 

Quant à Trivago, ses revenus ont baissé de 6%, à 279 millions. 

Enfin Expedia continue de faire face à des hausses de coûts et de dépenses, notamment pour financer sa migration vers le «cloud», l’informatique dématérialisée. 

Le voyagiste a aussi été affecté par la nouvelle taxe numérique française.