Fleury Michon renouvelle sa gamme de jambon pour retrouver sa place de leader

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Le groupe de charcuterie-traiteur Fleury Michon a annoncé mercredi un renouvellement pour moitié de sa gamme de jambon, afin de reconquérir son fauteuil de leader du marché, abandonné depuis quelques années à son rival Herta. 

«Notre ambition, entre 3 et 5 ans, c’est soit de développer très fortement notre leadership quand on est leader sur nos marchés, soit d’aller reconquérir notre place de leader quand on est numéro deux», a déclaré Jean-François Fournier, directeur général GMS (grande distribution) France, lors d’une conférence de presse. 

«En 2015, nous avions à peu près 4 points d’avance de parts de marché et au fur et à mesure, entre 2015 et l’été 2019, nous sommes passés d’une avance de quatre points à quatre à cinq points de retard», a-t-il expliqué. 

Plusieurs raisons principales à cela, selon M. Fournier. D’abord, l’absence du groupe des jambons d’entrée de gamme, «un très, très gros segment». «A peu près 40% des volumes» du rayon jambon, selon Nathalie Dubian, directrice marketing. 

Autre raison: le «développement très fort du processus de conservation sans nitrites», selon M. Fournier, un segment de consommation sur lequel le groupe était présent, mais semble-t-il pas suffisamment. 

Enfin, un développement insuffisant du «drive» pour lequel le groupe n’avait «pas forcément des parts de marché à la hauteur des magasins traditionnels», selon M. Fournier. 

Concernant les deux premiers éléments, le groupe vendéen, qui a profité du premier confinement pour regagner quelques parts de marché (+0,6 point), a annoncé une «offre jambon de porc renouvelée à plus de 50%» et donc la création d’une offre entrée de gamme autour de 13 euros le kilo. 

«Aujourd’hui, à l’heure où on se parle, le produit le plus accessible est entre 14,50 euros et 15 euros du kilo», a indiqué M. Fournier. 

«Il y a aujourd’hui malheureusement une grande partie de nos concitoyens qui a de gros problèmes de fin de mois, et cela ne s’améliore pas parce que la crise sanitaire se transforme en crise économique», a commenté M. Fournier. 

«Ce n’est pas du prix au détriment de la qualité», a-t-il toutefois souligné, indiquant miser sur un effet volume, quitte à rogner un peu sur la marge. 

Il a également annoncé la création de jambons bio plus accessibles, 30% moins cher, autour de 28 euros le kilo, contre 40 euros habituellement.