Lundi 14 octobre, 3 Suisses a dévoilé son nouveau visage de marque. Objectif : redonner des couleurs à la marque, à son catalogue et reconquérir 2 millions de clientes. Un pari ambitieux. L’occasion pour médiaCom’ de faire le point avec Karine SCHRENZEL, Directrice générale de 3 Suisses et Co-fondatrice de ShopInvest.
MEDIACOM’ Quel est le nouveau visage de la marque 3 Suisses ?
Karine SCHRENZEL La marque s’est réinventée en gardant l’ADN forte des 3 Suisses. Côté ADN, le 3 du nouveau logo évoque un fil ou un ruban en référence à la filature d’autrefois. La charte graphique gagne aussi en modernité. Côté technologie, l’infrastructure informatique a été revue, rendant le site plus facile à consulter sur mobile. Ce dernier souhaite apporter une expérience digitale plus humaine comme dans une vraie boutique avec un esprit où chaque cliente se sent reconnue, accompagnée dans ses choix et pas chouchoutée par un algorithme ou un Chatbot. Ainsi, nous développons un effort particulier, toujours en cours, sur le service client. Le client peut ainsi choisir de parler toujours au même conseiller par exemple. Nous avons réussi en 10 mois à mener ce beau projet de rénovation. L’agence Belle nous a accompagnés dans ce projet.
MEDIACOM’ Quelles sont vos ambitions ?
Karine SCHRENZEL L’objectif est clair, simple mais ambitieux. Lors du rachat de 3 Suisses, la marque comptait 2 millions de clients actifs sur une base de données de 8 millions. L’ambition est d’atteindre, d’ici un an, la barre des 4 millions de clients actifs.
MEDIACOM’ Quel est le plan de communication mis en place ?
Karine SCHRENZEL La campagne «La mode est à nous» s’est terminée ce 23 octobre dans les métros, les gares et en mobilier urbain. La prise de parole se prolonge sur le digital, en social media avec le «#quiaditque». Rien n’est impossible concernant une éventuelle campagne radio ou TV.
MEDIACOM’ Cherchez-vous à rajeunir la marque ?
Karine SCHRENZEL Au moment du rachat, le coeur de cible était les 45-55 ans. La cible s’est un peu rajeunie ces derniers mois mais on ne cherche pas à faire du jeunisme à tout prix. 3 Suisses ne fera pas un virage à 360° pour s’adresser juste aux millenials. Nous gardons l’ADN de la marque.
MEDIACOM’ Vous défendez le retour du catalogue. Pourquoi ?
Karine SCHRENZEL Le catalogue est l’occasion pour les clients de le feuilleter en toute tranquillité pour ensuite faire leurs emplettes en ligne. Nos clientes sont attachées au catalogue et sont heureuses de son retour. Il va être tiré à 300.000 exemplaires et est aussi disponible en version digitale. Nous avons eu des précommandes avant même sa publication. Le catalogue était attendu.
MEDIACOM’ Vous souhaitez développer une mode responsable. C’est-à-dire ?
Karine SCHRENZEL Un gros travail a été réalisé sur l’offre, en commençant par la mode. Cette dernière se veut plus tendance et plus responsable. Nous préférons des produits choisis plutôt qu’un nombre illimité de références, tout en gardant le positionnement populaire de la marque. Pour les prochaines saisons, le travail de rationalisation des collections va se poursuivre. A terme, il devrait rester entre 4.000 à 5.000 références au lieu de 8.000 cet automne. Nous connaissons déjà des ruptures de stocks. Ces collections plus courtes s’accompagnent d’une fabrication européenne à 88%. Elle était avant essentiellement asiatique. Et 4 vêtements sur 10 sont en matières naturelles.