La consommation des ménages russes et leur pouvoir d’achat ont chuté en 2020, année marquée par la pandémie et ses conséquences économiques pour la population, selon les chiffres officiels publiés jeudi dernier.
D’après le rapport mensuel de conjoncture de l’institut des statistiques Rosstat, les ventes au détail ont baissé de 4,1% en 2020 sur un an.
Au mois de décembre, elles ont chuté de 3,6% sur un an, plus fortement qu’en novembre (-3,1%).
En 2020, le revenu réel disponible des Russes — mesure la plus large du pouvoir d’achat — a également souffert, baissant de 3,5%.
L’évolution de la consommation – dont les chiffres déclinent depuis des années – est devenue plus difficile à appréhender depuis que Rosstat a cessé de publier les revenus réels disponibles tous les mois.
Le taux de chômage s’est pour sa part légèrement réduit en décembre, à 5,9% (contre 6,1% en novembre).
Il était de 4,7% en mars, avant que les effets de la pandémie et du confinement ne se répercutent sur l’économie russe.
Dans un autre rapport publié jeudi, Rosstat indique qu’il y a 1,2 million de personnes pauvres en plus au troisième trimestre 2020 sur un an, une hausse de 0,8%.
Au total, ce sont donc 18,8 millions de personnes, soit 12,8% de la population, qui sont considérées comme pauvres.
Rosstat note néanmoins une amélioration au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre de la même année (19,9 millions).
En Russie, le seuil de pauvreté est fixé à 11.606 roubles de revenu par mois, soit 125 euros au taux actuel.
Le mois d’avril entièrement chômé et le mois de mai partiellement chômé, pour endiguer la pandémie, ont eu de lourdes conséquences sur l’économie russe.
Le PIB a ainsi chuté de 8,5% au deuxième trimestre sur un an.
L’économie a cependant montré des signes de reprise, enregistrant une contraction de 3,4% (après correction) du PIB au troisième trimestre sur un an.
Sur l’ensemble de 2020, la production industrielle russe a reculé de 2,9%
par rapport à 2019.
