Le tribunal de commerce de Paris tranche vendredi sur la reprise de La Grande Récré, son concurrent JouéClub figurant en bonne position avec une offre concernant la quasi-totalité des magasins et des salariés de l’enseigne.
Fin avril, Ludendo Entreprises – maison mère de La Grande Récré et appartenant à la galaxie de l’homme d’affaires Michel Ohayon – avait annoncé avoir obtenu, «sur sa demande», du tribunal de commerce l’ouverture d’une procédure de liquidation la concernant, «avec maintien et poursuite de l’activité» de l’enseigne de jouets «en vue de permettre sa reprise». La Grande Récré compte actuellement quelque 140 magasins (points de vente intégrés ou en franchise) et un peu plus de 1.000 salariés en incluant les franchisés. Le nombre de candidats à la reprise n’a pas été officialisé, mais trois s’étaient fait connaître: les concurrents JouéClub et King Jouet, poids lourds du secteur, ainsi que l’enseigne de chaussures Chaussea avec un projet portant sur «un certain nombre de magasins». King Jouet avait finalement annoncé se retirer de la course le 17 mai. «Nous sommes les seuls à proposer une offre de reprise globale», avait mis en avant, courant mai, le président de JouéClub Jacques Baudoz. L’offre définitive de JouéClub n’est pas connue, mais dans sa version initiale, l’enseigne proposait de reprendre 90% du réseau intégré de la Grande Récré, les 50 contrats de franchise, les «corners» dans d’autres enseignes (Casino, Total, Club Med) et garantissait la continuité d’exploitation de la marque. Cette coopérative (290 points de vente) avait affirmé que son offre permettrait de préserver «plus de 1.000 emplois directs et indirects». Jeudi soir, Michel Ohayon estime que «sur l’ensemble des candidats à l’acquisition, le tribunal devrait choisir l’acheteur qui a notre préférence: le Bordelais JouéClub.
