La SNCF donne le coup d’envoi à son plan stratégique

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Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a donné mercredi le coup d’envoi à son plan stratégique à dix ans, qui vise à se projeter au-delà de la crise sanitaire pour faire du groupe «un champion mondial de la mobilité durable». 

S’adressant en ligne à plus de 10.000 managers de terrain, M. Farandou s’est aussi employé à répondre aux inquiétudes des cheminots face à la situation économique, aux problèmes d’emploi ou aux défis de la concurrence, a-t-il déclaré. 

«Grâce au déploiement de ce projet, on est prêts à affronter une année 2021 

qui va rester encore difficile, et surtout on va pouvoir arriver lancés, dès 

que la crise sanitaire sera terminée. L’entreprise sera en ordre de marche pour accélérer et rebondir», a assuré le dirigeant du groupe public, auquel la pandémie va faire perdre des milliards d’euros, aggravant encore sa très lourde dette. 

Baptisé «Tous SNCF», le programme fixe le cap à dix ans pour le groupe, tandis que les filiales (Voyageurs, Réseau, Fret…) déclinent leur stratégie à cinq ans, et les entités opérationnelles sur le terrain à trois ans. 

M. Farandou veut faire de la SNCF «une entreprise plus tournée vers les territoires», «une entreprise qui (…) veut être en avance et leader sur l’environnement» un groupe «à la pointe de l’innovation» avec un accent mis sur le numérique. 

«Et puis il y a l’humain: j’ai une conscience claire que cette entreprise 

est une entreprise d’hommes et de femmes, de cheminots et de cheminotes, 133.000 cheminots, et on doit préparer l’avenir de l’entreprise avec eux», a-t-il remarqué. 

La maintenance prédictive, notamment, doit permettre de réduire les pannes. 

La SNCF se donne un objectif de régularité à 95% à l’horizon 2025 pour les TGV comme pour les RER. «On est autour de 92%. C’est déjà pas mal, on a beaucoup progressé, mais on sait que les trois points supplémentaires sont les plus difficiles», a noté M. Farandou. 

«Les Français veulent des trains à l’heure, et ils ont bien raison», a-t-il remarqué. 

Le groupe se fixe parallèlement un objectif de neutralité carbone d’ici à 2050, avec «un point de passage» en 2030 d’une baisse de 50% par rapport à 2015, atteignable en particulier avec le développement de trains à hydrogène, à batteries et hybrides.