L’agence de pub Richards Group perd des clients après des propos jugés racistes

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Plusieurs entreprises américaines ont rompu leurs liens avec l’agence de publicité Richards Group après des propos jugés racistes de son fondateur sur une proposition de campagne promotionnelle pour une chaîne de motels incluant des clients noirs, blancs et latinos. 

Une équipe de créatifs présentait son idée lors d’une réunion Zoom avec plusieurs dizaines d’employés de l’agence le 8 octobre quand Stan Richards a estimé qu’elle était «trop noire», selon le site spécialisé AdAGe. 

La publicité, a-t-il ajouté, pourrait offenser «les clients blancs suprématistes» de la chaîne Motel 6. 

Sans confirmer exactement ces propos, l’agence a présenté sur son site internet des excuses pour les commentaires de M. Richards. 

«Nous comprenons et regrettons la douleur et les inquiétudes de tous ceux qui ont été profondément troublés par les paroles de notre fondateur», écrit son directeur créatif Glenn Dady dans un message s’affichant sur la page d’accueil du groupe. 

«Il n’est pas possible de les effacer. Nous ne pouvons que demander pardon et promettre d’apprendre et d’être meilleurs», y ajoute-t-il en soulignant avoir pris la responsabilité de l’ensemble des activités de la société. 

Richards Group, créé en 1976, se présente comme la plus importante agence de publicité indépendante du pays, avec 700 employés et un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard de dollars. 

Motel 6, la chaîne de magasins Home Depot ainsi que le distributeur de boissons Keurig Dr Pepper ont confirmé avoir cessé de travailler avec l’agence en raison de cet «incident». 

«Nous sommes scandalisés par les déclarations faites à propos de Motel 6 et de nos clients par un membre du groupe The Richards lors d’une réunion interne», a indiqué un porte-parole de la chaîne de motels. 

«Les commentaires n’étaient pas seulement complètement inexacts, ils sont également en opposition frontale avec nos valeurs et nos convictions», a-t-il ajouté. 

Home Depot a de son côté dit avoir été «choqué et attristé» par l’incident. 

L’entreprise, a indiqué un porte-parole, «ne tolère aucune discrimination» et a en conséquence «commencé immédiatement à rechercher une nouvelle agence de publicité». 

Les accusations de racisme latent dans les publicités se sont accentuées depuis la montée en puissance du mouvement Black Lives Matter après la mort de l’Afro-Américain George Floyd, étouffé sous le genou d’un policier blanc en mai. 

Le géant de l’agro-alimentaire Mars a par exemple décidé de remplacer le 

nom et l’image de sa célèbre marque de riz Uncle Ben’s, accusés de véhiculer des stéréotypes sur les Afro- Américains.