Le climat des affaires s’assombrit en France en octobre, annonce jeudi l’Insee, passant sous sa moyenne de longue période, une situation qui concerne tous les secteurs d’activité.
L’indicateur qui synthétise l’opinion des chefs d’entreprises tombe à 98 (-2 points par rapport à septembre), tandis que l’indicateur du climat de l’emploi se replie légèrement lui aussi, tout en restant au-dessus de sa moyenne de longue période. Tout cela traduit, selon Charlotte de Montpellier, économiste à ING, «une perte généralisée du dynamisme économique» français. Dans le commerce de détail (y compris commerce et réparation d’automobiles), le climat des affaires «se détériore nettement», l’indicateur perdant 5 points par rapport à septembre, à 98. Le secteur est «pénalisé par le recul des soldes d’opinion sur les perspectives générales d’activité du secteur et les intentions de commandes», remarque l’Insee. Dans le bâtiment, l’indicateur s’assombrit lui aussi, perdant deux points à 103: les soldes d’opinion sur l’activité passée et prévue diminuent de nouveau. Dans les services, l’indicateur de climat des affaires rejoint sa moyenne de longue période (100, -1 point), en raison d’une dégradation du jugement des chefs d’entreprise sur les perspectives générales du secteur. Enfin, dans l’industrie, le climat des affaires se replie légèrement lui aussi (98, – 1 point), sous l’effet n o t a m m e n t du recul du solde d’opinion sur les perspectives personnelles de production. L’indicateur synthét ique du climat de l’emploi perd un point, à 104. Ce repli reflète surtout des opinions plus pessimistes sur l’évolution des effectifs dans les agences d’intérim, et, dans une moindre mesure, dans l’industrie manufacturière et le commerce de détail, explique l’Insee. Pour Mme de Montpellier, «cet indicateur, le premier dont l’on dispose portant sur le quatrième trimestre, laisse penser que l’activité économique française risque de continuer à ralentir en fin d’année 2023».