Le marché de la publicité numérique connaît une croissance de 24% en 2021

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Le marché français de la publicité numérique est revenu à sa dynamique d’avant la pandémie avec une croissance de 24% en 2021, encore portée par les moteurs de recherche et les réseaux sociaux, selon un bilan annuel diffusé jeudi. 

 Après un ralentissement lié à la crise sanitaire (+3% en 2020), le secteur a atteint les 7,7 milliards d’euros de recettes l’an passé, précise ce rapport publié par le syndicat des régies internet (SRI) et l’Union des entreprises de conseil et achat média (Udecam). «C’est un marché ultra-dynamique: on n’aurait jamais imaginé qu’il pouvait plus que doubler en l’espace de cinq ans» a relevé Emmanuel Amiot, associé du cabinet Oliver Wyman qui a réalisé cette étude. Il prévoit tout de même pour 2022 une «éventuelle légère décélération» pour le secteur (+18%), qui devrait atteindre les 9 milliards d’euros. Depuis deux ans, la publicité sur les moteurs de recherche (+28%) et les réseaux sociaux (+22%) impulse largement cette croissance, sous l’influence de Google – qui pèse à lui seul 3 milliards d’euros – et Meta (Facebook). Avec Amazon, ces plateformes dominent sans conteste le marché et pèsent 67% du secteur au total. La publicité d’affichage, plus touchée par la crise que d’autres supports, a retrouvé des couleurs en 2021 (+31%). Sur les sites de streaming musicaux (Spotify, Deezer) ou vidéo (+55%), elle concurrence d’ailleurs de plus en plus 

le segment traditionnel de la TV. «C’est un format qui plaît à la fois aux consommateurs et aux annonceurs, p e r m e t t a n t de jouer sur la dimension créative et l’image de marque», souligne Emmanuel Amiot. La publicité télévisée ou radio (+25%), comme celle des sites d’information (+22%), rattrape seulement le retard qu’elle avait pris en 2020. La télévision segmentée et le «live shopping» devraient être d’importants leviers de croissance, comme en témoigne la récente création d’une plateforme de téléachat par le média numérique Brut et le groupe de distribution Carrefour. «C’est encore le début comparé à l’Asie ou aux États-Unis, où le «live shopping» est presque culturel, mais on peut s’attendre à une explosion» dans les mois à venir, a anticipé M. Amiot.