Le marché du jouet français accuse une baisse

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Les ventes de jouets ont enregistré une baisse de 4,1% lors des sept premiers mois de 2023, un recul plus fort que les années précédentes, a indiqué mercredi le cabinet Circana.

 «Toutes les catégories non alimentaires ont connu un recul» de leurs ventes depuis le début de l’année, et le marché du jouet, à fin août, enregistre une baisse en valeur de 4,1%, a résumé lors d’un point presse Frédérique Tutt, analyste du marché du jouet pour le cabinet Circana (ex-NPD). Sur la période, «on a des ventes de 1,7 milliard d’euros, qui représentent 39% des ventes annuelles si on se base sur 2022: ça veut dire qu’il nous reste 60% de l’année à faire. Rattraper ce -4,1%, ce n’est pas une chose facile» surtout qu’à date, «on est plus bas que les autres années», admet-elle. «Revenir au niveau de l’an dernier» pour les ventes de Noël et l’ensemble de 2023 «serait déjà un bon résultat», met en avant Mme Tutt, qui dit avoir «bon espoir» que «le côté plaisir (aide) à retrouver de la croissance sur le dernier trimestre». Le marché subit certes l’inflation – avec «une augmentation du prix moyen payé par jouet de 5% depuis le début de l’année» – mais a aussi particulièrement pâti de la météo «compliquée» et de la nette baisse «des heures d’ensoleillement» au printemps et en début d’été qui ont fait reculer de 12% les ventes d’articles de plein air (jeux de plage, de piscine, balançoires, etc.). «C’est très lourd car cette catégorie peut peser jusqu’à 30% du marché du jouet pendant le printemps et l’été. Si on enlevait le plein air, on aurait un marché à -3% et non pas -4,1%», souligne Mme Tutt. Selon elle, «il y a aussi un effet pénétration, car pendant les périodes Covid on a acheté pas mal de jouets pour le jardin afin d’occuper les enfants qui n’allaient plus à l’école ou ne faisaient plus de sport, on a donc un taux d’équipement assez élevé». Circana relève cependant que certaines catégories de jouets se portent bien et sont en croissance par rapport à 2022, comme les jeux de cartes, les figurines d’action, les cartes dites «stratégiques» (type Pokemon) ou encore les puzzles pour adultes. Les produits dérivés des licences – le Top 5 étant représenté par Pokemon, Pat’Patrouille, Marvel, Barbie, Star Wars – sont également «en bonne santé» et représentent 24,3% des ventes depuis le début de l’année.