Les achats neufs de textiles (vêtements, chaussures et linge de maison) ont baissé de 2,6% en volumes en France en 2023 par rapport à l’année précédente, a dévoilé mardi l’éco-organisme Refashion, une décrue «qui reflète une rationalisation des achats par les consommateurs»
En 2023, ce sont 3,2 milliards de pièces neuves qui ont été achetées «soit 6.000 pièces par minute», a décrypté Vanessa Gutierrez, responsable d’études chez Refashion, l’éco-organisme chargé par le gouvernement d’accompagner l’industrie de la mode vers une économie plus circulaire. En moyenne, l’année dernière, «chaque Français a acheté 39 pièces d’habillement, soit une de moins par rapport à 2022», détaille un communiqué de Refashion. Ce dernier a mené une étude en partenariat avec Kantar auprès de ses adhérents, les quelque 10.000 marques qui vendent en France vêtements, chaussures et linge de maison. Il en ressort que les T-shirts accusent la baisse la plus significative en volumes (-6,5%) suivis des chaussures (-6,4%) puis des sous-vêtements, chaussettes et collants (-5,1%) et des pantalons (-4,1%). Seul le linge de maison est en croissance (+2,6%), un état de fait qui peut s’expliquer par «un rééquipement post-Covid» et «une baisse du prix moyen du linge de maison dans un contexte d’inflation», analyse encore Mme Gutierrez. Refashion note également qu’en 2023, 71% des achats concernaient des produits d’entrée de gamme. Cette «très forte appétence pour les tous petits prix concerne toutes les catégories socioprofessionnelles», souligne la responsable d’études. Du côté des réseaux de distribution, les ventes de textiles dans les grandes surfaces alimentaires et les chaînes de magasins de sport ont souffert l’année dernière, enregistrant des baisses respectives de 11,2% et 12,1%. En revanche, les entreprises vendant exclusivement en ligne (les «pure players») voient leurs ventes en volumes s’envoler de 19,9% et les soldeurs de 4,1%. Enfin, la vente d’occasion a séduit 11% d’acheteurs de plus en 2023 par rapport à 2022 et représente 4% des achats de textiles. Mais «la hausse des achats d’occasion ne compense pas la baisse des achats neufs», nuance Vanessa Gutierrez. Hardy.
