Les grands magasins parisiens, Galeries Lafayette et Printemps en premier lieu, sont fermés au public jusqu’au 10 juillet, en application de la décision gouvernementale empêchant les centres commerciaux de plus de 40.000 m2 de rouvrir en Ile-de-France, a annoncé mercredi la préfecture de police de Paris.
D’autres arrêtés allant dans le même sens ont été pris concernant d’autres centres commerciaux de Paris et de sa région: Aéroville, Beaugrenelle, Forum des Halles et Italie 2.
La date du 10 juillet correspond également à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, votée par le Parlement la semaine dernière.
Mais, a affirmé une porte-parole des Galeries Lafayette, «cette décision n’empêche en rien que l’arrêté soit levé à tout moment si les conditions sont réunies». «Nous continuons à échanger très régulièrement avec la préfecture», a-t-elle ajouté.
«La mention de cette date au sein des arrêtés est une disposition standard correspondant à la date de fin de l’état d’urgence, qui n’exclut absolument pas une réouverture plus précoce (le Premier ministre ayant évoqué le 2 juin comme date de réexamen des dossiers à ce stade)», a également souligné dans un communiqué le groupe Unibail-Rodamco-Westfield, un des géants du secteur, propriétaire du Forum des Halles à Paris ou de la Part-Dieu à Lyon.
Le 7 mai, après le discours du Premier ministre Édouard Philippe précisant les modalités du déconfinement, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait précisé que les centres commerciaux de plus de 40.000 mètres carrés en France, dont la réouverture était incertaine, pourraient rouvrir le 11 mai «en accord avec les préfets, sauf en Ile-de-France» en raison de risques sanitaires persistants.
La région parisienne est classée «rouge» pour les risques liés à l’épidémie de Covid-19.
Dans ses arrêtés, la préfecture de police estime que, compte tenu de ces mesures, l’ouverture du Printemps et des Galeries Lafayette, tous deux situés boulevard Haussmann et ses alentours, «ne pourrait, dans la situation actuelle, que favoriser la propagation du virus Covid-19 et mettre dès lors en danger la vie de la population».
Dans un communiqué, le syndicat UNSA du Printemps, tout en prenant acte de ces arrêtés pour les deux enseignes, dit «s’inquiéter des conséquences de cette mesure pour l’emploi dans les petites et moyennes entreprises du commerce, pour lesquelles les Grands Magasins du boulevard Haussmann sont un vecteur essentiel à leur développement».
«L’UNSA-Printemps entrera, dès demain, en négociation nationale avec la direction du Printemps et les partenaires sociaux, de la CGC et de la CGT, pour mettre en place des commissions Covid-19 locales», chargées de «veiller au déploiement et au respect des mesures sanitaires présentées dans les CSE et faire évoluer» les mesures et pratiques préventives en fonction de l’évolution de l’épidémie, «pour ainsi les adapter aux circonstances».