Les publicitaires spécialistes de l’affichage extérieure donnent des gages de leur bonne volonté environnementale

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Pointés du doigt par la Convention citoyenne pour le climat, une vingtaine de publicitaires spécialistes de l’affichage extérieur, dont JCDecaux, ClearChannel France et Mediatransports, ont donné mardi des gages de leur bonne volonté environnementale avant l’examen par le Parlement d’un projet de loi devant réguler la publicité. 

Réunis au sein de l’Union pour la publicité extérieure (UPE), ils s’engagent notamment à réduire leurs émissions de CO2 de 20% en 2025 et de 48% en 2030 (par rapport à 2019), puis à «atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 en recourant le moins possible aux mécanismes de compensation», ont-ils annoncé lors d’une conférence de presse. 

Ils comptent également favoriser la diffusion de messages éco-responsables, en augmentant le volume de ces campagnes parmi celles diffusées à titre gracieux, ou en proposant des conditions tarifaires avantageuses. 

Enfin, ils déclarent privilégier les matériaux recyclés ou recyclables (dont le papier) dans la conception des différents supports publicitaires et remplacer progressivement les éclairages néons par des LED. 

Selon l’UPE, les opérateurs, incités notamment par la loi Grenelle II de 2010, ont réduit de moitié en 10 ans le nombre de leurs dispositifs publicitaires sur le domaine privé, de 200.000 panneaux à 98.000 sur le territoire. 

Cette diminution est compensée notamment dans leur chiffre d’affaire par l’essor des écrans publicitaires numériques, environ 13.000 en France selon l’UPE. 

En 2020, la Convention citoyenne pour le climat (CCC) avait jugé ces panneaux envahissants et sources de gaspillage d’énergie, et avait demandé 

leur interdiction dans l’espace public, les transports en commun et les points 

de vente. 

Inspiré par les travaux de la CCC, le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique n’a pas retenu cette mesure, mais comprend la décentralisation du pouvoir de police de la publicité au niveau du maire. 

Il prévoit aussi l’interdiction de la publicité pour les énergies fossiles, et la mise en oeuvre d’engagements volontaires des médias et des annonceurs pour réduire la publicité pour les produits polluants. 

Présenté comme l’un des derniers projets de loi phares du quinquennat, le texte va être examiné en commission spéciale à partir du 8 mars, puis dans l’hémicycle à compter du 29 mars.