LVMH limite la baisse de ses ventes et de sa rentabilité en 2020

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Le géant mondial du luxe LVMH a limité la baisse de ses ventes et de sa rentabilité l’an dernier grâce à une «forte» reprise en Asie et un bond des achats en ligne, et dit aborder 2021 avec une «confiance prudente» en raison du contexte sanitaire «qui reste incertain». 

En 2020, le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à 44,6 milliards d’euros, en baisse de 17% en données publiées et de 16% en données organiques, selon un communiqué du groupe publié mardi. LVMH a également vu son bénéfice net reculer de 34%, à 4,7 milliards d’euros, tandis que sa marge opérationnelle courante est ressortie à 18,6%, contre 21,4% un an plus tôt. Si le chiffre d’affaires réalisé par le groupe est conforme aux prévisions de Bloomberg et Factset, son résultat opérationnel courant est nettement supérieur aux attentes – à 8,3 milliards d’euros alors que les agences tablaient respectivement sur 7,3 et 7,2 milliards. Si l’impact de la crise liée au Covid-19 s’est fait sentir «sur l’évolution des ventes partout dans le monde», le second semestre a «cependant été marqué par une forte reprise en Asie, en croissance à deux chiffres, et une amélioration sensible des tendances aux États-Unis et au Japon», résume le numéro un mondial du luxe. Il a réalisé 34% de ses ventes en Asie (hors Japon) l’an dernier -contre 30% en 2019- tandis que les États-Unis ont représenté 24% de son activité. Sans dévoiler de chiffres précis, LVMH fait état d’une «forte accélération des ventes en ligne, compensant en partie l’effet sur les ventes de la fermeture des boutiques sur plusieurs mois». Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe, a mis en avant «une résistance remarquable face à la crise sanitaire sans précédent que le monde traverse». «Dans un contexte qui reste incertain, même si l’espoir de la vaccination nous laisse entrevoir la fin de la pandémie», le milliardaire estime que son groupe est «en excellente position pour renforcer encore son avance sur le marché mondial du luxe». C’est avec une «confiance prudente» que LVMH dit aborder 2021, s’estimant «fort de la grande réactivité de ses équipes, de leur esprit entrepreneurial et de la bonne répartition entre ses différents métiers et les zones géographiques où il opère». 

Croissance à deux chiffres pour Vuitton: Le groupe aux quelque 75 «maisons» (Louis Vuitton, Dior, Guerlain, Fendi, Dom Pérignon ou encore Bulgari) est toujours tiré par les performances de sa division-phare Mode et Maroquinerie, dont les ventes reculent de seulement 3% sur l’exercice. LVMH -qui ne publie pas les performances financières détaillées de ses marques- fait état d’une croissance organique des ventes «à deux chiffres» chez Louis Vuitton et Christian Dior sur les deux derniers trimestres de l’année. Du côté de la Distribution sélective (Sephora, DFS), deuxième pôle d’activité du groupe, le chiffre d’affaires recule de 30%. La division des Vins et Spiritueux voit ses ventes baisser de 14%. Le cognac Hennessy «enregistre une forte reprise depuis juin, tirée par la demande aux États-Unis, en particulier», est-il toutefois précisé. Concernant le champagne -LVMH détient entre autres les maisons Dom Pérignon, Moët & Chandon, Mercier, Krug, Ruinart ou encore Veuve Clicquot- «après une baisse sensible des volumes au second trimestre, l’activité connaît une amélioration des tendances au second semestre, en particulier aux États-Unis».