Mobilux (But) pourrait reprendre l’enseigne française Conforama

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L’Autorité de la concurrence a annoncé lundi avoir été saisie du dossier de la possible reprise de l’enseigne française de distribution de meubles en difficulté Conforama par Mobilux, actionnaire de But, une solution privilégiée par les syndicats. 

Cette opération «de dimension européenne compte tenu des chiffres d’affaires des entreprises concernées» devait en principe être examinée par la Commission européenne. «Toutefois, les parties ont demandé (…) son renvoi à l’Autorité de concurrence française, considérant que celle-ci était mieux placée pour l’examiner», explique cet organisme dans un communiqué. 

La semaine dernière, les syndicats de Conforama, contrôlé depuis 2011 par un actionnaire sud-africain, Steinhoff, ont fait savoir que les discussions entre Mobilux et Conforama France pour l’acquisition de cette dernière étaient bien avancées. 

«La cession de Conforama France au groupe Mobilux apparaît comme la seule solution pérenne pour permettre de tourner la page du bilan catastrophique des années Steinhoff, qui s’est traduit par un endettement considérable et la suppression de 1.900 emplois», avait affirmé FO à l’issue de la réunion d’un comité social et économique central (CSEC) chez Conforama France. 

«L’offre actuelle de Mobilux, analysée par les experts comptables du CSEC, répond à l’ensemble des besoins de Conforama France, puisqu’elle comprend la totalité du passif (dont le financement intégral du PSE – plan de sauvegarde de l’emploi, ndlr) et des actifs», à savoir la marque Conforama, tous les établissements et tous les salariés, «à l’exception des magasins et des salariés concernés par le PSE», avait détaillé le syndicat. 

L’enseigne a mis en oeuvre un PSE homologué le 27 février prévoyant la fermeture de 42 magasins (enseignes Conforama et Maison Dépôt), ainsi que 1.900 suppressions de postes sur 9.000 en France. 

«La Commission a estimé que les conditions du renvoi de l’opération devant l’Autorité de la concurrence étaient remplies, (celle-ci) étant la mieux placée pour étudier l’opération au regard notamment de l’impact national de l’opération et de son expérience pour examiner des opérations de concentration dans ce secteur», ajoute le communiqué. 

Pour mémoire, précise l’Autorité de la concurrence, «une décision de contrôle des concentrations est en général rendue dans un délai de 25 jours 

ouvrés, à compter de la date de réception complète d’un dossier». 

Il incombe désormais à Mobilux de notifier formellement son projet d’acquisition, a-t-elle conclu.