Noël 2024 : la filière du jouet optimiste malgré des achats tardifs

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 La filière du jouet espère réaliser un Noël 2024 «normal» après deux années marquées par l’inflation, mais reste encore fébrile à trois semaines du grand jour en raison d’achats de plus en plus tardifs de la part des consommateurs. 

 «Je n’ai encore rien acheté du tout, je pense que je m’y mettrai la semaine du 16 décembre», confiait mardi Agnès Fourdan, mère de trois enfants. «Cette année je suis particulièrement en retard mais je n’ai par exemple pas encore reçu la liste de souhaits de mes neveux et nièces. Je ne suis pas stressée, au pire j’achèterai en ligne!». En 2023, le pic des ventes de jouets pour Noël avait été enregistré la semaine du 4 au 10 décembre. «Ce sera certainement encore plus tardif cette année», estime Frédérique Tutt, analyste du marché du jouet pour le cabinet Circana. La période de Noël – la plus faste pour le secteur – s’était conclue l’an dernier sur une baisse décevante de 2% du chiffre d’affaires. Si 2024 a plutôt bien commencé avec des ventes de jouets en hausse de 0,7% (en valeur) entre janvier et septembre, l’activité a ensuite marqué le pas et s’est même repliée de 1,6% mi-novembre. Mais Frédérique Tutt se veut rassurante: «les achats vont arriver» et «2024 s’annonce comme une année normale, avec de nombreux signes positifs, notamment une confiance des consommateurs bien meilleure que l’an dernier, même si on continue de surveiller le pouvoir d’achat et la stabilité politique». Porte-parole de l’enseigne J o u é C l u b , Franck Mathais confirme: «Cette année on retrouve un peu de couleurs». «On a un contexte extérieur qui n’a pas d’influence sur notre activité: l’an dernier il y avait le coût de l’inflation, et l’année d’avant on était dans le contrecoup de la performance du Covid» et des ventes record enregistrées en 2021, résume-t-il. Pour ce cru 2024, JouéClub note en particulier «une forte appétence des consommateurs pour les promotions», avec «des paniers qui augmentent», et dit tabler sur «une croissance estimée à +2% pour cette saison de Noël», contre zéro l’année précédente.