Publicis : résultat net en baisse de 31,5% mais des recettes stables

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Sauvé par ses investissements technologiques: le géant français de la publicité Publicis a publié mercredi un résultat net en baisse de 31,5%, mais des recettes quasi stables, et veut saisir l’occasion de remonter son dividende qui avait été réduit pendant la crise sanitaire. 

Le marché parisien saluait mercredi matin cette performance, avec un titre 

en hausse de plus de 6%. A 46,5 euros, l’action du groupe est revenue à son niveau de mi-2019. 

Publicis, qui se targue de n’avoir demandé «aucune aide» à l’Etat en France (prêt garanti ou chômage partiel) pendant la crise, souhaite également rembourser la totalité des baisses de salaires consenties par 6.000 de ses 

cadres dans le monde. 

«On est parti du principe que certaines entreprises avaient plus besoin des aides de l’Etat que nous», a justifié le président du directoire Arthur Sadoun 

lors d’un point presse. 

Cela permet également à l’entreprise d’annoncer qu’elle proposera à ses actionnaires un retour du dividende à 2 euros par action, alors qu’il avait été divisé par deux à 1,15 euro en 2020. 

Sur l’année écoulée, le bénéfice net du groupe s’est inscrit à 576 millions d’euros, affecté par les coûts d’intégration de sa filiale technologique Epsilon acquise en 2019 et spécialisée dans la personnalisation de la publicité. 

En retour, celle-ci lui a permis d’afficher une croissance de 0,5% à périmètre et taux de change constants au quatrième trimestre aux Etats-Unis, la première région du groupe. 

«Ces résultats reflètent notre capacité à capturer l’évolution des investissements de nos clients», vers les canaux numériques et le commerce en ligne notamment, «qui s’est encore accélérée cette année», s’est félicité Arthur Sadoun. 

Le groupe a également fait part de «nouveaux contrats tels que Kraft- Heinz, Pfizer, Visa, l’Oréal en Chine, TikTok et Sephora», et d’un retour à la croissance (+1,8%) des recettes issues des 200 plus grands clients. 

Premier trimestre 2021 «négatif» : Le chiffre d’affaires du groupe s’inscrit à 10,8 milliards d’euros en baisse de 1,9%, et de seulement 0,9% pour le revenu net, qui exclut les coûts refacturables aux clients et sert d’indicateur privilégié à l’entreprise. 

A périmètre et taux de change constants, cet indicateur baisse de 6,3% sur l’année. 

Le revenu net en France, qui s’affiche à -19,7% à périmètre constant, a été particulièrement affecté par l’arrêt des activités d’affichage dans les transports et la fermeture du Drugstore sur les Champs-Elysée. 

«En excluant cet impact, la croissance organique est de -12,5% en France et de -10,8% en Europe» au lieu de -12,7%, explique le groupe dans un communiqué. 

Arthur Sadoun a également indiqué que le groupe avait réalisé son plan de 

réduction des coûts à hauteur de 467 millions d’euros. 

Le dirigeant souhaite «repartir à l’attaque» en 2021 en reprenant notamment les embauches, tout en restant «prudent» sur les évolutions de la pandémie de Covid-19.