Le groupe nippon de commerce et services en ligne Rakuten est tombé dans le rouge en 2019, année où il a souffert de coûts liés à son activité de téléphonie mobile au Japon et de pertes sur des participations financières.
Son résultat net s’est affiché pour l’ensemble de l’exercice calendaire passé à -31,9 milliards de yens (-267 millions d’euros), contre un bénéfice net de 142,3 milliards de yens en 2018, selon un communiqué.
Son bénéfice opérationnel annuel a fondu de 57% sur un an, à 72,7 milliards de yens, ce même si son chiffre d’affaires a augmenté de 14,7% à 1.263,9 milliards de yens (10,6 milliards d’euros).
Le groupe a notamment vu augmenter ses recettes liées à son coeur d’activité de galerie marchande tant au Japon qu’à l’étranger et se félicite de totaliser 19 millions de porteurs de cartes bancaires émises par ses services.
Toutefois, il doit consentir d’énormes dépenses pour construire son propre réseau de téléphonie mobile au Japon et y renforcer ses infrastructures de commerce en ligne.
Il prépare le lancement réel de son offre cellulaire (au lieu de louer des capacités de réseau à d’autres opérateurs), mais cette stratégie pour devenir le véritable 4e acteur japonais du secteur a pris du retard.
Rakuten était déjà dans le rouge sur les 9 premiers mois de l’exercice, plombé notamment par une charge exceptionnelle découlant de la chute en Bourse de la plateforme de VTC Lyft, dont il est actionnaire.
La tendance ne s’est pas inversée en fin d’exercice.
Entre octobre et décembre, malgré un chiffre d’affaires record pour un 4e trimestre, le groupe a accusé sur cette période une perte opérationnelle de 40,2 milliards de yens, contre un bénéfice de 36,9 milliards de yens un an
plus tôt, en raison des investissements requis et de pertes comptables sur des
placements.
Du côté du commerce en ligne, il prépare une nouvelle offensive en mars.
Le groupe entend affronter Amazon en diminuant voire offrant les coûts de
livraison facturés par les commerçants présents sur sa plateforme, mais les autorités de la concurrence ne l’entendent pas de cette oreille et ses locaux ont récemment été perquisitionnés. Reste que le patron assure agir pour le bien du consommateur.
«Les prix des produits affichés sont moins chers que la concurrence, mais
le coût total pour le client est plus cher quand on ajoute les frais d’expédition», ce qui entraîne de nombreuses critiques, a justifié Rakuten dans une présentation.