Shein attire la foule au BHV malgré les polémiques

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Shein attire la foule au BHV malgré les polémiques

Attirés par le «buzz» ou la promesse de prix bas, les clients se pressaient mercredi au BHV à Paris, en dépit des polémiques, pour explorer le premier magasin ouvert par Shein, certains ressortant avec des sacs pleins de vêtements quand d’autres ne cachaient pas leur déception. 

 Tous ont dû patienter dans le calme au sein d’une longue file d’attente toutefois moins impressionnante que lors de l’inauguration d’une boutique éphémère Pokémon dans le même grand magasin en février. Ticket d’accès en poche, direction le 6ème étage du BHV et son espace de plus de 1.000 m2 dédié aux t-shirts et autres pulls de la marque asiatique aux lettres blanches sur fond noir. «C’est une arnaque! C’est trois fois plus cher que sur le site», a déploré Laure, cheffe d’entreprise dans le médical, 58 ans. Elle a tout de même acheté une chemise à 16 euros, séduite par le bon d’achat au montant équivalent qu’elle pourra dépenser ailleurs au BHV, en vertu d’une opération promotionnelle prévue mercredi uniquement. Dominique, secrétaire médicale de 58 ans, se dit également «déçue par les prix» et s’attendait «à ce qu’il y ait plus de choix», même si elle sortira avec deux t-shirts de moins de 15 euros chacun. Interrogée sur la possible suspension de la plateforme annoncée par le gouvernement, elle fustige une décision vouée à «faire plaisir à la télévision». «Pour faire des contrôles de quoi ? de la poupée ?» s’est-elle interrogée en référence au scandale de la vente de poupées sexuelle d’apparence enfantine, à l’origine d’une enquête judiciaire. «Ils (Shein) ont dit qu’ils l’avaient retirée du site !», rappelle-t-elle. «C’est triste», commente Rouma Chiniah, aide-soignante versaillaise de 62 ans, qui fait une pause sur une chaise après une heure à remplir un sac de «pantalons, pulls, gilets, vestes», évalués à «200 euros». 

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