Sous pression d’actionnaires, le géant britannique des supermarchés a annoncé vendredi de nouveaux objectifs pour vendre davantage de produits sains afin de prendre sa part dans la lutte contre contre les problèmes d’obésité au Royaume-Uni.
Le groupe, numéro un du secteur dans le pays, veut porter la part de produits sains à 65% du total de ses ventes d’ici 2025, contre 58% actuellement, selon un communiqué.
Il va en outre multiplier par quatre d’ici 2025 ses ventes de produits alternatifs aux viandes, à base d’aliments végétaux uniquement.
Et Tesco veut également rendre plus sains ses plats préparés afin qu’ils comprennent dans l’ensemble d’ici 2025 au moins un des cinq aliments recommandés bons pour la santé chaque jour.
L’enseigne s’engage en outre à communiquer régulièrement sur les progrès de ces mesures.
Pour parvenir à respecter ses objectifs, Tesco va changer la composition de ses produits, sans modifier le goût, mais avec moins de calories, de sel, de
gras et de sucre.
Afin de convaincre ses clients, il veut rendre plus abordables les produits sains, avec davantage de promotions, en les mettant davantage en valeur dans les magasins et en lançant de nouvelles gammes.
«Les clients nous disent qu’ils veulent manger plus sainement mais sans avoir à augmenter leur budget hebdomadaire de courses», souligne Ken Murphy, directeur général de Tesco.
«Nous sommes fiers ce que nous avons déjà fait par le passé, mais nous pouvons faire plus», a-t-il reconnu.
Tesco dévoile ces initiatives alors que certains de ses actionnaires ont annoncé vouloir déposer une résolution lors de la prochaine assemblée générale cette année afin de forcer le groupe à vendre davantage de produits sains.
L’ONG ShareAction, qui coordonne l’initiative présentée comme la première de ce type jamais soumise auprès d’un groupe de distribution au Royaume-Uni, indique vendredi que la résolution est maintenue.
Elle ajoute que les actionnaires derrière la résolution vont chercher à en savoir plus auprès de Tesco sur le détail de ses mesures annoncées, qui ne
concernent par exemple que les produits vendus sous sa propre marque.
L’ONG insiste insiste en outre sur le fait que l’obésité est un facteur aggravant du coronavirus.
«La nouvelle du jour montre le pouvoir de l’engagement des investisseurs. Les projets de Tesco sont une reconnaissance importante du rôle joué par les supermarchés dans notre alimentation au moment où notre santé n’a jamais été si cruciale», souligne Jessica Attard, une responsable de ShareAction.
