Les ventes au détail ont reculé plus que prévu au mois de novembre aux Etats-Unis, tirées à la baisse principalement par les ventes de voitures et le secteur de la construction.
Le montant total des dépenses s’est élevé à 689,4 milliards de dollars, soit une baisse de 0,6% par rapport au mois précédent, dont les données ont été confirmées (+1,3%). Les analystes s’attendaient à un repli de 0,1% en novembre, selon le consensus de briefing. com. La baisse intervient alors que le mois de novembre est traditionnellement concerné par le début des achats pour les fêtes de fin d’année ainsi que les soldes du Black Friday. La baisse concerne d’ailleurs la majorité des secteurs, dont l’électronique, l’ameublement, l’habillement ou les équipements de sport, qui profitent traditionnellement de cette période. Par rapport à novembre 2021, les ventes au détail sont en hausse de 6,5%, une hausse inférieure à l’inflation connue par les Etats-Unis, qui vient mécaniquement augmenter le montant total des dépenses. Le chiffre des ventes n’étant pas ajusté de l’inflation, une hausse des prix entraîne en effet un panier moins rempli pour une dépense équivalente. Mais l’inflation est en phase de ralentissement depuis plusieurs mois désormais, à 7,1% sur un an au mois de novembre, la Réserve fédérale (Fed) s’attendant à une inflation de 5,6% sur l’ensemble de l’année 2022. Les ventes au détail comprennent les dépenses réalisées chez les détaillants (magasins ou en ligne), ainsi que dans les stations-service, bars et restaurants. Ce chiffre donne une première idée de l’évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance aux Etats- Unis, mais les Américains dépensent davantage dans les services. Il s’agit du premier fléchissement notable de la consommation américaine, qui s’est montrée jusqu’ici robuste malgré l’inflation d’un côté et les efforts de la Fed pour la faire baisser de l’autre. La Fed relève ses taux d’intérêt pour juguler l’inflation, afin de provoquer un renchérissement des crédits contractés auprès des banques, pour que les Américains empruntent moins, et donc consomment moins, ce qui doit permettre de desserrer la pression sur les prix.