France 2 signe en 2023 la meilleure progression du PAF, toutes chaînes confondues, selon le bilan publié mardi par Médiamétrie, qui voit TF1 se maintenir en tête des audiences, mais à son plus bas niveau depuis sa création.
De janvier à fin décembre, France 2 enregistre la plus forte hausse, de 0,5 point pour 15,3% de part d’audience (PDA) sur l’ensemble du public. Sur la même période, TF1, première chaîne privée de France et d’Europe, a enregistré une PDA de 18,6%, en recul de 0,1 point par rapport à 2022, année où le Mondial de foot ne l’avait pas empêchée d’atteindre son plus faible niveau depuis 1975. Dans un contexte général d’érosion de la durée d’écoute de la télévision, l’embellie se trouve parmi les cibles commerciales privilégiées par la chaîne et ses annonceurs: sa PDA atteint notamment 23,3% (+0,5 point) sur les femmes de moins de 50 ans, un «record depuis 8 ans», assure le diffuseur de la série à succès HPI, qui lancera le 8 janvier une nouvelle plateforme de streaming. A l’inverse, avec 9% de PDA, France 3 perd 0,4 point, soit le plus fort recul du paysage audiovisuel. La chaîne publique conserve néanmoins sa troisième place devant M6 (8,1%, -0,3), au plus bas depuis au moins 1992. Du côté des chaînes d’information, BFMTV s’est vu rattraper ces dernières semaines par CNews, qui a pour la première fois fait jeu égal avec elle en décembre (2,6% de PDA chacune). Elle reste néanmoins numéro un sur l’ensemble de l’année, malgré un recul de 0,3 point par rapport à 2022, année présidentielle, à 3% de PDA, devant sa rivale du groupe Canal+ (2,3%, +0,2). LCI atteint quant à elle 2% de PDA (+0,3 point), du jamais vu dans son histoire, se maintenant loin devant franceinfo (0,8% de PDA, -0,1 point). Autre gagnante de l’année avec une hausse de 0,3 point, C8, la chaîne controversée où officie Cyril Hanouna, devient première de la TNT (hors chaînes historiques comme France 5), à égalité avec TMC (+0,1), à 3,1% de PDA. Ces résultats ne pourront pas être comparés en l’état à ceux de l’année 2024, Médiamétrie ayant fait évoluer le 1er janvier sa mesure en tenant compte, désormais, des foyers sans poste de télévision et du visionnage de programmes à domicile sur les écrans internet.