B. VEZIN (myblu) : «En France, nous comptons 2,5 millions de vapoteurs pour 12 millions de fumeurs»

0
715

myblu, la cigarette électronique nouvelle génération ( filiale de Seita Imperial Brands), met à la disposition de ses consommateurs un système de recyclage de ses capsules de e-liquide. L’occasion pour médiaCom’ d’évoquer cette innovation et le marché de la vape avec Basile VEZIN, responsable communication de Seita Imperial Brands. 

MEDIACOM’ 

myblu, la cigarette éléctronique nouvelle génération, teste un dispositif pour collecter ses capsules de e-liquide, et les recycler. Quel est le dispositif mis en place ? 

Basile VEZIN 

Après avoir été le premier acteur à commercialiser en France un système de vape fermé dans le réseau des buralistes en juin 2018, myblu, la marque de vape de Seita Imperial Brands, et parmi les leaders de la vape en France, met à la disposition de ses consommateurs un système de recyclage de ses capsules de e-liquide, également appelées pods. Nous lançons ainsi, de janvier à fin mars, une période de test chez plus de 150 buralistes volontaires à Paris et en région parisienne. Avec le recyclage des capsules myblu, nous donnons à nos consommateurs la possibilité de participer activement à la valorisation de leurs pods usagés. Ce projet est une preuve supplémentaire de l’engagement de Seita Imperial Brands dans l’évolution des attentes environnementales des Français. Cette volonté est déjà en place en Allemagne, et l’objectif est de poursuivre cette phase de test sur l’ensemble de nos marchés. 

MEDIACOM’ 

Que représente le marché de la vape ? 

Basile VEZIN 

En France, la vape est le choix numéro 1 par les consommateurs pour arrêter de fumer. Alors que 16% des Français passent par des substituts nicotiniques, ils sont 30% à privilégier la vape. Entre 2012 et 2020, le marché a été multiplié par 3. Il atteint 18 milliards de dollars dans le monde. La France est le quatrième marché, après l’US, l’UK, et le Canada. En France, nous comptons 2,5 millions de vapoteurs pour 12 millions de fumeurs. Pour rappel, 30% de la population est fumeur. Ce qui fait de la France le 1er pays d’Europe de l’ouest en termes de prévalence tabagique. Enfin, le marché français de la vape représente 952 millions d’euros. Les estimations prédisent un marché à 1,3 milliard d’euros d’ici 2023. 

MEDIACOM’ 

Quelle est votre stratégie pour dominer ce marché ? 

Basile VEZIN 

Dès le début, nous avons souhaité passer par les buralistes et les accompagner. Le réseau de distribution existe déjà, nous avons donc formé les buralistes à cette innovation, à savoir la vape. Pour rappel, la France comptabilise un réseau de 15.000 buralistes. Alors que sur le marché UK, la vape est soutenue par les pouvoirs publics, la France exclut cette solution. Nous sommes prêts à discuter avec les politiques, mais n’oublions pas que nous participons activement à l’industrie du tabac, et que la cigarette ramène 16 milliards d’euros de taxes. Il est important de rappeler que les Français arrêtent le tabac, non pas pour des raisons de santé, mais en premier lieu pour des raisons financières. 

MEDIACOM’ 

Le marché de la vape est-il important sur le digital ? 

Basile VEZIN 

L’année 2020 a été marquée par une augmentation des ventes de vape via le digital. Néanmoins, le passage à la vape nécessite un passage dans un réseau physique de distribution pour connaître ce produit, et les différentes offres qui existent. Sur le plan général, le marché se structure, que ce soit en physique ou sur le digital. Via notre site e-commerce, nous incitons nos clients à se déplacer au réseau de distribution. Cette innovation demande évidemment une pédagogie importante pour le distributeur, mais aussi pour le consommateur. Nous continuons d’ailleurs à mettre en place des plans de formation.