L’embouteilleur de Coca-Cola en France a été condamné en référé à reprendre les livraisons des magasins Intermarché, qu’il avait stoppées après l’échec de leurs négociations commerciales début 2020, a indiqué vendredi le distributeur.
Coca-Cola European partner (CCEP), embouteilleur indépendant dont le groupe américain Coca-Cola ne détient que 18%, avait arrêté de livrer à Intermarché, qui avait décidé de déréférencer une partie de ses produits pour «faire plus de place dans (ses) rayons, pour vendre à la fois du Coca- Cola et des alternatives plus saines, généralement issues de PME et fabriquées en France», assure le distributeur.
Le tribunal de Commerce de Paris a ordonné mardi à la Société Coca-Cola
European partner (CCEP) «la reprise des livraisons (…) sous astreinte de 460.000 euros par jour de retard et pendant une période de 60 jours».
«Nous nous félicitons aussi que le juge nous donne la liberté de définir nos assortiments afin de faire de la place dans nos rayons à des boissons plus saines… tout en laissant aux consommateurs la liberté de faire leur choix», a commenté Intermarché.
«La décision du juge des référés, qui concerne les soixante prochains jours, nous encourage à trouver un accord à plus long terme avec Intermarché avant le 1er mars 2020, dans le cadre des délais légaux.
Elle va nous permettre de reprendre les discussions interrompues par Intermarché et notre courant d’affaires dans un contexte plus apaisé, avec un délai raisonnable pour parvenir à un accord», a pour sa part commenté CCEP.
«Nous avons vu les déclarations de Coca-Cola et nous espérons que leur volonté affichée de trouver un accord avec Intermarché est réellement sincère», a répondu le distributeur.