Carrefour a fait état d’une progression de son chiffre d’affaires au premier trimestre, marqué par une «très forte accélération» de son activité en mars.
Sur les trois premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires a atteint 19,4 milliards d’euros.
Sans tenir compte de changements de normes comptables, cela représente une progression de 3,3%.
Et le groupe évoque même une croissance à nombre de magasins comparables de 7,8%.
En mars, l’activité du distributeur français a été «marquée par la crise sanitaire» avec, dans l’ensemble des géographies où il a des activités, «des
comportements d’achat assez similaires» et «une très forte accélération» de ses ventes, a expliqué mardi soir Matthieu Malige, son directeur financier.
«En amont des mesures de confinement, Carrefour a enregistré une forte
augmentation du chiffre d’affaires, les consommateurs réalisant des achats de précaution, essentiellement dans l’épicerie sèche et les produits de longue conservation», affirme le distributeur dans un communiqué.
«Tous les formats de magasins et le e-commerce ont bénéficié de cette dynamique très soutenue dans l’alimentaire: le trafic et les paniers moyens ont atteint des niveaux record», ajoute-t-il.
Ensuite, «une fois les mesures de confinement mises en place, les consommateurs se sont dirigés vers la proximité (+11% en France et en comparable) et les supermarchés (+8,1% en France et en comparable), plus proches de leur domicile et davantage accessibles, aux dépens des hypermarchés» (+0,9% en France et en comparable), a constaté Carrefour.
«Le groupe a l’un des bilans les plus solides de l’industrie et a de la liquidité pour affronter la situation actuelle», a assuré Matthieu Malige lors d’une conférence téléphonique.
Il a ainsi relevé que le chiffre d’affaires des produits bio avait progressé de plus de 30% sur le trimestre et que la croissance du e-commerce alimentaire avait atteint 45%.
A l’inverse, le marché du non-alimentaire a été «pénalisé», notamment le textile, considéré comme «non prioritaire».
Enfin, a précisé le groupe, en France et à la suite des demandes du gouvernement, «85.000 salariés bénéficient d’une prime d’un montant de 1.000 euros net, représentant un coût total d’environ 85 millions d’euros».