Coronavirus : Unilever anticipe des changements consuméristes

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Confiné, le consommateur a cessé de sortir manger une glace, mais a stocké des produits ménagers : Unilever, le fabricant de Magnum ou de Dove, a bien tiré son épingle du jeu au premier trimestre, et anticipe des changements consuméristes à cause du nouveau coronavirus. 

 Le géant anglo-néerlandais de l’agroalimentaire et des cosmétiques aux 400 marques, dont Knorr, Lipton, Dove ou encore Magnum, a fait état jeudi d’une légère hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre. Mais la grande inconnue de la durée de l’épidémie et des mesures de confinement a conduit Unilever à retirer toutes ses prévisionspour l’année face à l’impact «sans précédent» du nouveau coronavirus. «Nous nous adaptons aux nouvelles formes de la demande et nous nous préparons à des changements durables dans le comportement des consommateurs, dans chaque pays, alors que nous sortons de la crise et que nous nous redressons», a déclaré dans un communiqué le directeur général du groupe Alan Jope. Le chiffre d’affaires d’Unilever, qui ne publie pas de bénéfice net sur la période, s’est établi à 12,4 milliards d’euros, en hausse de 0,2% en glissement annuel. La plupart des principaux marchés, en dehors de la Chine, ont enregistré des tendances de vente normales en janvier et février. En mars, le groupe a bénéficié du «stockage» des ménages en Europe et en Amérique du Nord. «Nouvelle normalité» : D’un côté, le groupe c o n s t a t e une hausse des ventes des produits d ’ h y g i è n e , des produits alimentaires consommés à la maison et des produits ménagers, «stockés» par les consommateurs. De l’autre, il doit faire face à «un quasi-arrêt de la consommation hors domicile», ce qui affecte particulièrement ses services de restauration et les ventes de glaces, qui souffrent particulièrement du confinement dans de nombreux pays. En temps normal, le secteur des glaces représente un chiffre d’affaires annuel de 3 milliards d’euros. Cette perspective fond comme neige au soleil cette année.La branche «Nourriture et rafraîchissement» a enregistré une baisse de 1,7% des ventes sous-jacentes au premier trimestre, une tendance qui risque de se confirmer dans les mois à venir.