Covid : les ventes de voyage en chute libre

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Des ventes de voyages en chute libre mais des achats de produits d’équipements ou alimentaires en progression «assez exceptionnelle»: la Fédération du e-commerce et de la vente à distance a présenté mardi son bilan des ventes sur internet d’avril à juin 2020. 

 Celles-ci ont affiché une croissance de 5,3% (à 25,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires) contre 12,1% sur la même période 2019. Une progression modeste alors que les magasins ont accéléré leur transition numérique dans le 

même temps. «Cela reflète l’explosion des ventes de produits ( a l i m e n t a i r e s , équipements de maison, équipements sportifs, textile… ndlr) et la baisse des services» notamment liés au voyage au sens large, avion, hébergement, mais aussi courses de taxi ou location de voitures, a détaillé directeur général de la Fevad, Marc Lolivier. La progression des ventes de produits a connu une «forte reprise» dès la mi-avril, pour progresser «fortement» en mai et juin, précise la Fevad dans un communiqué. En revanche, l’économie du voyage est loin d’avoir retrouvé ses niveaux d’avant crise. Sur le trimestre, les ventes de produits ont crû de 36% contre une chute de 19% dans les services. Conséquence: «cela déplace le centre de gravité des ventes en ligne parce que les produits y sont devenus majoritaires, avec 57% du chiffre d’affaires contre 43% pour les services», contre un rapport légèrement favorable aux services auparavant. Les Français se sont largement reportés sur les sites de leurs enseignes 

f a v o r i t e s , démontrant «un fort attachement des consommateurs aux m a g a s i n s » , poursuit Marc Lolivier. Si la p r o g r e s s i o n des ventes de produits en ligne ne compense pas les ventes n’ayant pas été réalisées en magasin, l’e-commerce apparait ainsi comme «un amortisseur de la crise pour les commerces et acteurs du commerce qui ont su et pu faire cette conversion numérique et utiliser internet comme un relais du magasin». La Fevad, qui fédère plus de 600 entreprises et 800 sites internet, estime enfin que, si l’évolution rencontrée lors de ce début d’année si particulier se poursuit, l’e-commerce pourrait représenter 13% des ventes globales en France, contre 10% en 2019.