Le marché de la communication et de la publicité devrait baisser de 20%

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Le marché de la communication et de la publicité en France devrait chuter cette année de 20% et revenir à son niveau de 1999, table lundi le Baromètre unifié du marché publicitaire (Bump), augurant de lourdes pertes de revenus pour les médias. 

Sur le premier semestre, les recettes publicitaires nettes de l’ensemble des médias s’élèvent à 5,2 milliards d’euros, en forte baisse de 22% par rapport au premier semestre 2019, selon cette étude qui compile les données de l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep), France Pub et Kantar Media. Les cinq principaux médias (télévision, cinéma, radio, presse et publicité extérieure) voient leurs recettes chuter de 30,7% ce semestre, alors qu’elles étaient restées stables un an plus tôt. La publicité extérieure a connu le semestre le plus compliqué, avec une baisse de 43%, du fait de la fermeture des lieux de transports et du confinement. Les cinémas, dont les salles ont fermé dès la mi-mars et ce, jusqu’au 22 juin, ont également vu leurs recettes chuter de 58,6% (contre +10% au 1er semestre 2019). Côté audiovisuel qui a bénéficié de fortes audiences, mais d’uneseul défection des annonceurs, la radio est le média qui connaît la plus faible régression, à -21,6% et la télévision a baissé également de 26,9%. Tous les segments de presse (PQN, PQR, PHR, magazines et presse gratuite) ont enfin vu leurs recettes diminuer, dans l’ensemble de 30,9%. Les recettes des médias numériques ont été moins touchées, diminuant de 17% pour l’affichage (bannières), de 9% pour les publicités sur les moteurs de recherche et de 5% pour celle sur les réseaux sociaux, selon les chiffres du syndicat des régies internet (SRI). Ensemble, ils voient leurs investissements publicitaires baisser de 10%. L’étude s’est attelée à déceler les premiers signes d’une reprise des investissements publicitaires durant l’été. La télévision n’a pas montré de rattrapage, retrouvant tout juste début août les volumes publicitaires de l’année précédente. Le rattrapage a été plus franc pour la radio qui a vu ses durées publicitaires estivales augmenter sur un an. L’été a également été plus clément pour la presse et l’affichage extérieur.