France Télévisions a adopté pour 2020 un budget à l’équilibre pour la cinquième année d’affilée, malgré la baisse du financement de l’Etat et tout en renforçant ses investissements numériques, selon un communiqué publié jeudi à l’issue d’un conseil d’administration.
Le groupe de télévision est soumis, comme les autres entreprises de l’audiovisuel public, à des mesures d’économies. Pour 2020, la baisse de dotation de l’Etat est de 60 millions d’euros, pour une baisse totale à horizon 2022 de 160 millions d’euros, qui passe notamment par la suppression de la TNT de France 4 et France Ô.
Mais en intégrant à cette somme la hausse mécanique des charges et les investissements supplémentaires dans le numérique demandés par l’Etat, l’effort d’économies réel avoisine les 400 millions d’euros d’ici 2022.
Pour parvenir à l’équilibre en 2020, le groupe s’appuie sur un plan de départs, avec la suppression de 215 postes équivalents temps plein (ETP), ce qui porte à 700 ETP la baisse globale des effectifs depuis 2015.
France Télé a également réduit ses coûts de programme mais «tout en maintenant l’investissement dans la création à hauteur de 420 millions d’euros et en préservant le budget de l’information», assure le communiqué.
Parallèlement le groupe fait état d’une diminution des prélèvements et d’une hausse de ses ressources grâce à ses bonnes audiences, aux retours attendus des JO de Tokyo l’été prochain, et aux nouveaux accords avec les producteurs.
Comme prévu, le budget numérique est en hausse (+24 millions d’euros) pour atteindre 144 millions en 2020, ce qui doit permettre d’opérer la bascule numérique des offres jeunesse (déjà initiée avec le lancement d’Okoo) et Outremer et de déployer pleinement la plateforme éducative Lumni.
Ce budget doit également «renforcer la qualité et les contenus des plateformes france.tv et franceinfo.fr».
Côté éditorial, le groupe prévoit en 2020 la montée en puissance des émissions matinales communes France 3 et France Bleu et le renforcement de l’offre de proximité via la couverture des élections municipales».
France Télévisions maintiendra en outre un résultat d’exploitation, selon le communiqué. Elle intégrera deux investissements à hauteur de 24,3 millions d’euros, qui s’inscrivent dans le plan stratégique: les coûts de formation pour préparer les collaborateurs aux nouveaux métiers induits par la transformation numérique et la participation financière de France Télévisions dans Salto, la nouvelle offre de SVOD aux côtés de TF1 et M6.