Les dépenses des ménages français en biens ont diminué (-0,4%) en septembre, plombées par un net repli de la consommation des biens fabriqués, a annoncé mercredi l’Insee dans un communiqué, tout en faisant état d’un rebond sur l’ensemble du trimestre.
Sur les trois derniers mois (juillet à septembre), la consommation des ménages en biens a gonflé de 0,4%, se redressant sensiblement après le repli
du 2e trimestre (-0,1%), précise l’organisme public. En revanche, signal alarmant, sur le seul mois de septembre, la consommation a sensiblement trébuché (-0,4%), après une quasi-stabilisation (+0,1%) en août. En particulier, les dépenses en biens fabriqués ont fortement piqué du nez le mois dernier (-1,3%), inversant la tendance après quatre mois consécutifs de hausse, tandis que la demande d’énergie restait quasi-stable (-0,1%) et que les achats alimentaires n’enregistraient qu’un rebond modeste (+0,5%). Sur un mois, la consommation de biens fabriqués durables a nettement trébuché (-2,2%, contre +1,8% en août), pénalisée par une baisse marquée des ventes de voitures, en particuliers de véhicules neufs. Les dépenses en biens d’équipement du logement ont reflué à l’unisson (-0,6%), avec une diminution des achats de meubles. De même, les dépenses en habillement-textile se sont tassées en septembre (-1,2%, après +2,1% en août), perdant une partie du terrain regagné le mois précédent, notamment en raison d’une mauvaise performance sur les ventes de chaussures. La c o n sommation d’énergie a, de son côté, stagné le mois dernier (-0,1% après -0,9% en août), le rebond des ventes de carburants (+0,7%) étant éclipsé par la baisse de la demande de gaz et d’électricité. Sur l’ensemble du trimestre, la consommation d’énergie a reculé (-0,3%) après deux trimestres consécutifs de hausse. Enfin, les achats alimentaires ont modestement rebondi en septembre (+0,5 % après -0,8 %), profitant d’une «nette» augmentation des biens directement issus de l’agriculture (fruits et légumes frais). Pour autant, la consommation alimentaire a reculé sur l’ensemble du trimestre (-0,7%), s’effritant pour le quatrième trimestre consécutif.