Les adolescents français sensibles au marketing de l’alcool

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London, UK - 20 October, 2017: wide angle color image depicting a large selection of different bottles of rum and whisky on display at a liquor stall at Borough Market in London, UK - one of the oldest and most popular food and drink markets in the world. The shelves are staked full of the spirits, many of which are rare, luxurious and expensive.

Les adolescents français sont régulièrement en contact avec des publicités pour l’alcool et ils sont nombreux à mémoriser la marque concernée ou à avoir envie de consommer le produit en question après l’avoir visionnée, selon une enquête déclarative publiée mercredi.

«A 17 ans, une large majorité des ado- lescents (86,3%) se souvient avoir déjà vu ou entendu une publicité pour une boisson alcoolisée», «75,4% sont en mesure de préciser de quel type d’al- cool il s’agissait» (principalement de la bière ou des spiritueux) et «un quart des jeunes (24,8%) est en mesure de nommer la marque promue», conclut l’Office françaisdes drogues et
des toxicoma-
nies (OFDT) à
partir d’un ques-
tionnaire réalisé
auprès de plus
de 13.000 jeunes
français âgés de
17 ans. Alors que
filles et garçons
sont presque aussi
nombreux à dé-
clarer avoir été confrontés à ces mes- sages publicitaires, les garçons étaient deux fois plus nombreux que les filles à mémoriser la marque de la dernière publicité vue (32,6% contre 16,7%), souligne l’organisme. Si au total, «les jeunes interrogés ont cité plus de 100 marques», «six d’entre elles figurent dans deux tiers des réponses», dont quatre correspondent à des bières. L’enquête met par ailleurs en évi- dence que «le souvenir de la marque s’avère plus fort quand la publicité a

plu à l’adolescent». Les jeunes qui ont trouvé «belle» la dernière publi- cité vue ou entendue sont deux fois plus nombreux à pouvoir nommer la marque d’alcool concernée: 44,1% contre 23,3 % de ceux qui ne sont pas de cet avis. En parallèle, presque un quart des jeunes (22,9%) disent avoir ressenti l’«envie» de boire la boisson

mise en valeur par la publici- té. Si la vente de boissons alcoolisées est interdite aux mineurs, neuf jeunes sur dix à l’âge de 17 ans (85,7%) déclarent avoir déjà bu de l’alcool

et un sur dix (8,4%) témoigne d’un usage régulier (au moins 10 fois dans le mois). L’enquête de l’OFDT montre que plus les jeunes sont déjà familiarisés avec la consommation d’alcool plus ils mémorisent les marques et plus les publicités vues provoquent une envie de consommer la boisson en question. Plus du tiers des consommateurs réguliers (36,6%) se souvenait ainsi de la marque pro- mue et 46,5% ont répondu avoir eu «envie d’en boire».