La majorité des consommateurs ne sont pas prêts à payer plus cher pour des voitures équipées de technologies dernier cri, selon une étude mondiale et annuelle du cabinet publiée jeudi par le cabinet Deloitte.
Alors que les prix des voitures augmentent, une large majorité des consommateurs américains, allemands, français, japonais, ou d’Asie du Sud-Est ne sont pas prêts à payer plus de 400 euros supplémentaires pour des équipements de sécurité, de divertissement ou des nouvelles motorisations. Seuls les consommateurs chinois sont plus enclins, en moyenne, à augmenter la mise. «Une majorité de la population attend que l’on maintienne le prix de vente tout en continuant à augmenter le niveau de technologie», a souligné chez Deloitte Guillaume Crunelle, lors d’une conférence de presse. L’intérêt pour les voitures électriques augmente, notamment à cause de leur faible coût d’usage et de leur pollution plus limitée. 23% de Sud-Coréens envisagent une électrique pour leur prochain achat, comme 17% des Chinois et 15% des Allemands. Cet intérêt reste relatif en France (7%) ou aux États-Unis (5%), où l’essence reste dominante. Ceux qui refusent l’électrique indiquent que l’autonomie et le manque de bornes de recharge sont leurs principaux freins. Selon le cabinet Deloitte, qui travaille pour des acteurs de l’automobile mais aussi des assureurs ou des collectivités locales, la place des véhicules personnels reste majeure dans les modes de transport, notamment aux États-Unis. La pandémie de Covid-19 a même renforcé cette préférence dans certains pays: 45% des Indiens et 31% des habitants d’Asie du Sud-Est interrogés souhaitent acheter un véhicule pour éviter les transports publics. Ceux-ci restent le deuxième mode de transport préféré en Allemagne ou en France, et sont particulièrement appréciés en Corée du Sud et Japon. Le vélo prend la troisième place au Japon et en Allemagne. Une majorité de personnes est désormais prête à partager les données de leur véhicule connecté avec son constructeur ou un tiers, souligne également Deloitte, notamment en échange d’indications sur le trafic ou sur la maintenance du véhicule. L’étude a été menée dans 25 pays entre septembre et novembre 2021, auprès de 26.000 consommateurs dont 1.000 en France, via un questionnaire auto-administré en ligne.