Discount, seconde main et «chasse aux promotions»: les Français «multiplient les stratégies pour préserver leur pouvoir d’achat» dans un contexte inflationniste où la croissance des dépenses par carte bancaire a été en 2023 «la plus faible mesurée depuis cinq ans», selon un baromètre de BPCE publié jeudi.
étude se base sur l’analyse des transactions bancaires de plus de 20 millions de cartes du groupe bancaire, soit «une carte sur cinq en France», explique BPCE dans un c o m m u n i q u é . La croissance des dépenses par carte en 2023 a stagné, note BPCE, à +3,6% par rapport à l’année précédente, «le taux le plus faible mesuré en cinq ans, hormis durant la crise sanitaire du Covid». Ce contexte «morose pour la consommation» profite au discount, «le grand bénéficiaire de 2023» qui enregistre une augmentation des dépenses de +21% et «une augmentation de 14% de consommateurs», selon ce baromètre. La seconde main dans la mode tire également son épingle du jeu avec +33% des dépenses par carte en 2023. Par ailleurs, malgré une conjoncture défavorable frappant l’habillement milieu de gamme, le prêt-à-porter enregistre +4% de dépenses. Le Black Friday fin novembre a «battu des records» l’année dernière – +38% de dépenses – et ce, «malgré les débats sur la sobriété». Les Français n’ont pas renoncé aux dépenses de loisirs, aux sorties et aux voyages: +9% pour les restaurants et les bars et +15% pour l’industrie du voyage, par exemple. Enfin, la part de marché du e-commerce «se stabilise» à 27%. A noter également que la Coupe du monde de rugby 2023 «a eu un impact économique positif sur de nombreux secteurs de l’économie française», avec «des pics de dépenses à Marseille et à Saint-Étienne».
