Casino : faible hausse du chiffre d’affaires 2019, pénalisé par les mouvements sociaux de décembre

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Casino, qui a publié un chiffre d’affaires 2019 en faible hausse en données comparables, pénalisé en France par les mouvements sociaux de décembre, compte sur le déploiement «rapide» de magasins pouvant fonctionner sur des plages horaires élargies, sans caissiers, pour gagner de nouveaux clients. 

L’an dernier, le groupe de distribution a enregistré des ventes en baisse de 5,46% à 34,6 milliards d’euros, une fois retirée du périmètre l’activité de son enseigne discount Leader Price, en cours de cession à l’allemand Aldi. 

Sur l’année, et hors Leader Price, l’activité des enseignes du groupe en France est en repli de 2,8%, et ce n’est que grâce à une bonne dynamique de 

ses filiales sud-américaines (+5%) que Casino peut dégager une légère croissance totale sur l’année (+0,9%). 

«Les grèves de décembre dans les transports ont (affecté) l’ensemble des 

enseignes» en France, a ainsi souligné David Lubek, le directeur financier de 

Casino, lors d’une conférence téléphonique, en précisant qu’elles avaient pesé pour environ 2% sur le chiffre d’affaires du quatrième trimestre. Sur cette même période, l’activité du secteur distribution en France a ainsi perdu 4,3%. Même Cdiscount, la filiale de commerce en ligne de Casino, a pâti des grèves (-3,3%). 

Déploiement des magasins autonomes: Ces mouvements sociaux ont eu également pour conséquence la révision par le groupe à la baisse, de 10% à 5%, de sa prévision d’estimation de la croissance du résultat opérationnel courant (ROC), l’indice phare du secteur, et ce «en absorbant environ 70 millions d’euros de loyers additionnels liés au plan de cession» des actifs non-stratégiques du groupe. 

Cependant, et malgré les grèves, le groupe dit avoir bénéficié en fin d’année de «l’accroissement du trafic clients grâce au déploiement rapide des magasins autonomes dans (ses) enseignes», précise-t-il dans un communiqué. Cette technologie, déployée d’abord chez Franprix et Monoprix et désormais en supermarchés, permet d’ouvrir «de manière automatisée sur des horaires très larges les magasins concernés (tard le soir, le dimanche, parfois 24H/24), de répondre aux nouvelles attentes des clients et recruter de nouveaux clients sans effort promotionnel», selon la même source. «Avec plus de 300 magasins déployés à fin 2019, ce nouveau service a permis un accroissement du flux client (+0,8% au 4e trimestre en France, meilleure performance depuis cinq trimestres) et le maintien de ventes globalement stables à magasins comparables, malgré un contexte marqué par les mouvements sociaux et une baisse de la confiance des ménages en décembre», souligne le groupe.