Dia : perte nette de près de 143 millions d’euros à cause du Brésil

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La chaîne espagnole de supermarchés Dia a accusé au premier trimestre une perte nette de près de 143 millions d’euros, la hausse des ventes en Espagne grâce à la pandémie n’ayant pas permis de compenser de mauvais résultats au Brésil. 

La perte recule légèrement par rapport à celle enregistrée au premier trimestre 2019, qui avait atteint 145 millions d’euros. 

Le chiffre d’affaires a reculé de 2,1% à 1,69 milliard d’euros. 

A nombre de magasins comparables, les ventes ont augmenté de 2,6%, précise Dia, qui a fortement réduit son nombre de magasins en un an, dans le cadre de la transformation du groupe, en grande difficulté depuis plusieurs années. 

Les ventes ont augmenté en Espagne de 1,9% (+7,8% à périmètre comparable) et au Portugal de 4,3% (+9,3% à périmètre comparable), «sous l’effet d’achats de stockage dûs au confinement et à de plus gros volumes», explique Dia dans une présentation. 

La pandémie a toutefois provoqué une hausse des coûts, principalement de logistique pour améliorer l’offre de produits frais, ainsi que des dépenses de personnel, précise Dia. 

Au Brésil, les ventes ont plongé de 23% (-7,8% à périmètre comparable) en raison de la réduction du réseau de magasins et d’effets de change défavorables. 

Dia ne donne pas d’objectifs chiffrés pour 2020 mais table sur une croissance de 5 à 7% de ses ventes à périmètre comparable pour les années 2021 à 2023. 

Dia, racheté en mai 2019 par l’oligarque russe Mikhaïl Fridman via une OPA hostile, a essuyé en 2019 une perte nette de 790 millions d’euros. 

Des plans de réduction du personnel ont été lancés, principalement au Brésil et en Espagne. 

La justice espagnole a ouvert une enquête sur la précédente équipe de direction, soupçonnant l’ancien directeur général, Ricardo Curras, et quatre 

autres anciens hauts dirigeants d’avoir falsifié les comptes 2017 afin d’empocher un bonus. 

Cette enquête s’ajoute à celle déjà ouverte contre les conditions du rachat de Dia par M. Fridman, soupçonné d’avoir manoeuvré pour faire baisser le prix de l’action avant de racheter la société. 

Le milliardaire russe nie toute responsabilité. 

Présent en Espagne, au Portugal, en Argentine et au Brésil, Dia emploie environ 39.000 personnes dans le monde.